Comment fonctionne une station d’épuration ?
Boire, cuisiner, prendre un bain, faire la vaisselle, ... les multiples utilisations de l’eau sont sources de pollution. En vue de les assainir, les eaux usées domestiques, une partie des eaux de pluie ainsi que certaines eaux résiduaires industrielles sont récupérées par un réseau d’égouttage qui les amène, via des collecteurs d’assainissement, dans des stations d’épuration. Ces réseaux d’égouttage et de collecteurs sont constitués de kilomètres de canalisations enterrées dans les villes et les campagnes et sont construits dans la mesure du possible avec une pente naturelle d’écoulement. Ces conduites, à écoulement gravitaire, tout comme une rivière, ne demandent ainsi aucune énergie pour le transport de l’eau usée. Au long d’un réseau, lorsque le relief ne se prête pas à l’écoulement gravitaire, des stations de pompage sont placées pour refouler les eaux usées dans des conduites sous pression jusqu’au sommet suivant. Lorsque la pente d’un collecteur gravitaire amène celui-ci trop en profondeur après plusieurs kilomètres, des stations de relèvement des eaux usées peuvent également être construites afin de faire repartir le collecteur à une moindre profondeur. Une fois dans la station, l’eau subit divers traitements avant d’être rejetée, une fois épurée, vers le milieu naturel.
Les eaux usées domestiques, les eaux de pluie ainsi que certaines eaux résiduaires industrielles sont récupérées par un réseau d’égouttage qui les amène via des collecteurs d’assainissement dans l’une des 30 stations d’épuration exploitées par IDEA.
Préalablement, les eaux usées traversent un "déversoir d'orage" qui permet, par temps de pluie, de sélectionner le débit qui pourra être dirigé vers la station d'épuration ; l'excédent constitue la "surverse temps de pluie" qui est dirigé, sous forme diluée, vers le cours d'eau récepteur.
I. PRÉ-TRAITEMENT
Les eaux usées subissent tout d’abord un pré-traitement mécanique et physique.
1/ Le dégrillage
Les eaux usées passent à travers des grilles (dégrilleurs) retenant les matières solides grossières (branches, feuilles, plastiques divers, canettes, etc.).
2/ Le dessablage et le déshuilage
Dans un premier bassin, les eaux sont débarrassées de leur contenu en graisses et huiles (récupérées en surface) et de leurs sables, schistes et argiles qui sédimentent dans le fond de l’ouvrage.
II. TRAITEMENT BIOLOGIQUE
Ce traitement se base sur le mécanisme naturel d’auto-épuration de la rivière.
1/ Le réacteur biologique
Les eaux usées sont mises en contact, dans un bassin aéré, avec des microorganismes (« boues activées ») afin de
« digérer » les pollutions biodégradables.
2/ Le clarificateur
Le mélange est dirigé vers un second bassin où s’effectue, par décantation, la séparation entre les boues biologiques et les eaux épurées. Les eaux épurées sont ensuite rejetées dans le cours d’eau récepteur. Les boues biologiques récupérées au fond du clarificateur sont principalement réinjectées dans le bassin biologique pour assurer la continuité du traitement. Les boues excédentaires produites sont récupérées et valorisées.
III. VALORISATION DES BOUES
Les boues en excès sont déshydratées et suivent alors l’une des deux filières existantes : la valorisation des boues en agriculture ou la valorisation thermique.
IV. CONTRÔLES
Aux différents stades du procédé d’épuration, les eaux et les boues font l’objet de multiples contrôles et analyses par les services d’IDEA en vue de s’assurer de leur conformité vis-à-vis des normes environnementales européennes.
Pour plus d’informations, téléchargez la brochure « IDEA, Intercommunale active tout au long du cycle de l’eau ».